La reprise des cours d’aïkido au dojo, avec la reprise de la pratique à mains nues a nécessité de réfléchir à ce qui devait se mettre en place en amont afin de limiter au maximum le risque de contamination.
Effectivement, comme dans tous les actes de la vie quotidienne, ce dernier existe sauf si, bien entendu, nous décidons de rester isolé chez soi pendant de très longues semaines.
Cette réflexion a probablement été facilitée pour moi, puisque j’y ai réfléchi comme aïkidoka pratiquante depuis plus de 30 ans, présidente de club devant accompagner au mieux mes adhérents et médecin généraliste, médecin du sport en activité confrontée au problème de la Covid depuis mars 2020.
La première des choses est de suivre les décisions gouvernementales et fédérales ainsi que celles des propriétaires de nos dojos (pour nous, à Poitiers c’est Grand Poitiers qui a mis en place un protocole sanitaire et ne nous a pas autorisés à réutiliser les vestiaires).
Comme partout nous avons subi une énorme baisse du nombre d’adhérents liée au départ des anciens et l’arrivée de peu de nouveaux. Mais heureusement certains sont revenus ou ont décidé de débuter cette saison l’aïkido. Nous avons décidé de communiquer au maximum sur ce qui est autorisé ou non, sur ce qui est possible ou non. Et lorsqu’ il y a un retour et des questionnements je prends le temps d’y répondre et si possible de trouver des solutions, toujours dans le respect des obligations fédérales.
La reprise dans nos dojos a donc nécessité une mise en place de procédures afin de limiter le risque de contamination.
Les vestiaires et les toilettes sont ouverts avec à leur entrée des produits désinfectants et des lingettes afin que chacun puisse nettoyer. Les portes, lorsque cela est possible, restent ouvertes pour limiter les contacts répétés sur les poignets et permettre une aération maximale.
Les tatamis sont nettoyés avec un désinfectant après chaque entrainement. Du gel hydro alcoolique est mis à disposition autour du tatami afin qu’à chaque fois que l’on monte sur le tatami on l’utilise pour les mains et les pieds et permettre aussi son utilisation pendant le cours pour ceux qui le souhaite. De préférence nous avons choisi de prendre un gel hydro alcoolique liquide pour que son utilisation soit plus aisée.
Le professeur est obligatoirement masqué et il tient à jour la liste des présents à chaque cours.
Les pratiquants sont masqués jusqu’à leur montée sur le tatami et chacun choisit ensuite de garder ou non le masque lors de la pratique. A noter que de plus en plus de pratiquants choisissent de le garder durant la pratique. Nous avons décidé, qu’avec les partenaires ayant une pathologie les exposant à un risque de forme grave de Covid 19, nous pratiquerions avec un masque.
Je n’ai pas décidé d’obliger le port du masque comme il me l’avait été demandé quelques fois par certains. En effet, en regardant pratiquer les aïkidokas masqués, dès lors que la pratique s’intensifie le masque se balade surtout sous le menton et devient donc une fausse protection voire même un risque de contamination plus important par sa manipulation intempestive.
Les licenciés s’engagent par ailleurs à ne pas se présenter au cours au moindre symptôme évocateur d’une infection au Covid 10. De même pour un pratiquant ayant un doute sur son état de santé, répertorié comme cas contact et/ou en attente d’un résultat de test PCR. Si un pratiquant est positif à un test, il prévient les responsables qui a leur tour alertent toutes les personnes avec lesquelles il a été en contact afin qu’elles aillent se faire tester.
Pour limiter la manipulation de papier, la liste des présents est établie par une personne soit directement sur son téléphone et envoyée ensuite au responsable, soit sur un papier laissé au dojo à disposition du responsable ou envoyé par mail à ce dernier (possibilité de le prendre en photo via un smartphone). Concernant les dossiers d’inscription, un formulaire en ligne a vu le jour.
Ces règles de bon sens et de responsabilisation, proposées après concertation, ont permis de rassurer les licenciés. Nos adhérents réguliers sont revenus, nous avons également enregistré de nouvelles adhésions.
Il ne faut pas oublier que cette période va encore durer et qu’une interruption de l’activité physique de plusieurs mois est délétère pour la santé en général.
Lydia AVERTY
Présidente du Stade Poitevin Aïkido